lundi 23 février 2015

Cocody, la période.

Je ne peux pas dire quand nous avons emménagé dans cette grande maison aux portes de la brousse. Comme déjà dit, c'était quelque part entre le printemps et l'automne 1955.

Ce qui est certain, c'est que nous y étions quand j'ai fait mon année de maternelle (1955/56) puis ma première année d'école primaire (1956/57).

La maternelle, c'était à la Croix Rouge. J'en ai déjà parlé. J'avais 4 ans.
Quelques souvenir épars. Le préau qui n'était, dans mes souvenirs, qu'un grand bac à sable. Mon premier chewing-gum. Et puis, un épisode dont le souvenir est plus vivace que les autres.

Nous descendons l'avenue Botreau-Roussel en direction de la lagune dans la Simca Aronde Grand Large familiale, conduite par ma mère. Elle vient se garer sur le côté droit pour me déposer et m'embrasse pour me dire au revoir. Le rituel quotidien, après quoi je prenais la petite allée qui menait aux bâtiments.
Le bisou était-il trop humide ? Me prend l'idée saugrenue de m'essuyer la joue devant elle. Je l'ai manifestement froissée et elle me le fait savoir vertement. C'était "mal". Le savais-je ? Probablement pas.

L'école primaire, l'année suivante. C'était ailleurs. Une collection de bâtiments répartis autour d'une cour. Cet établissement me fait irrésistiblement penser au Collège d'Orientation du Plateau où j'ai fait, plus tard, ma 6° et ma 5°. A se demander s'il ne s'agit pas du même terrain.

Une salle de classe traditionnelle, avec un bureau pour le maîtresse, un tableau, des bureaux avec des encriers pour les élèves. Sur les murs, des affichettes illustrant des fables de La Fontaine, comme le Corbeau et le Renard. C'était le niveau précédant le CP. On appelait ça la 12°. Cela correspondrait aujourd'hui à la grande section de maternelle. J'y ai fait mes premières lignes d'écriture et mes premiers "pâtés". Une cour avec des arbres, dans laquelle nous passions les récréations. La seule trace que je garde de ces jeux dans la cour est une réflexion de ma mère : "Jean-Michel était toujours isolé, il ne jouait pas avec les autres enfants. Cela me faisait de la peine pour lui".


Salle de classe de la 12° à l'Ecole Primaire du Plateau. Au mur, des posters illustrant des fables de La Fontaine. A droite, Le Corbeau et le Renard. Sur les étagères, en haut, des boites de craies. Cliquez pour voir les photos à leur taille d'origine. 



La classe de 12° en 56/57. Dans la cour.


La classe de ma sœur (CE2?), la même année.


C'est à la fin de cette année scolaire, au mois de juin 1957, que nous avons pris le bateau pour la France et  dit adieu à la maison de Cocody en attendant de découvrir, à la rentrée suivante, l'appartement de l'avenue Chardy.

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