jeudi 7 mars 2013

Rex Harvey et Raymond Magnier

[NB : Pour plus de détails, cliquer sur le lien Rex Harvey et, une fois sur cette page, vous pourrez naviguer où les liens vous mèneront et découvrir photos, articles de journaux, programmes, affiches, .....]

A l'âge de 23 ans, peu après son premier mariage, Raymond se lance dans le spectacle. Après une formation de danseur et, notamment, de claquettes, il fait ses premières armes sur la Côte d'Azur.

 Il prendra le pseudonyme de Rex Harvey [CLIC]   . Les noms d'artistes à consonance anglo-saxonne était à la mode à cette époque. Nous savons que cette tendance s'est prolongée jusque dans les années 50 et 60. C'est ainsi qu'on verra un certain Jean-Philippe Smet et un certain Hervé Forneri se rebaptiser respectivement Johnny Halliday et Dick Rivers.

 Il y en eut d'autres.

 C'est à Nice qu'il atterrit vers la fin du mois de décembre 1937. Un nouveau cabaret, le Mexicana vient d'ouvrir ses portes et engage Rex Harvey comme directeur artistique, "compère" et danseur. Je ne sais pas ce qu'était un "compère" mais on peut considérer que Rex était le meneur de la revue. Les programmes et affiches proclament Rex Harvey présente la revue "MEXIQUE A....NU", mise en scène par Gaston DONA.


La troupe de la revue Mexique à nu


J'ai pu reconstituer, de manière relativement détaillée, sa carrière en tant que Rex Harvey grâce à son press-book de l'époque qu'il avait conservé. Tout se trouve sur la page "Rex Harvey" [cf. lien supra]

Au Maxim's of Nice

Au cours de l'année 1938, il enchaîne revues, galas, tournées et tournages cinématographiques. On le verra notamment dans les films de Christian Jacque "Ernest le Rebelle" et "Raphael le Tatoué", aux côtés de Fernandel.

Rex Harvey, fantaisiste et danseur


De retour à Paris à l'hiver 38/39, il est programmé dans différents cabarets, music-hallls ou cinémas, soit pour participer à des revues, soit pour y donner le tour de chant qu'il commence à se constituer.

On le retrouve au Concert Mayol dans la revue Beautés Nues ! puis, à partir d'octobre 1939 dans une autre revue que ses auteurs ont choisi d'intitulé Paris....40 ! 

C'est pendant ce spectacle qu'il choisit un nouveau pseudo plus proche de sa véritable identité. Il se produira désormais sous le nom de Raymond Magnier - CLIC. [Ce lien ouvre une page détaillée sur sa carrière sous ce nouveau nom d'artiste]Dans son livre "Du Caf' Conc' au Concert Mayol", Lucien Rimmels évoque ce changement.

A partir des années 41 et suivantes, il laissera de côté les revues pour se consacrer davantage au tour de chant. On le voit dans différentes salles parisiennes, l'Alhambra, le Petit Casino, la Salle Lancry, Le Monico, le Doge, le Mimi Pinson, ...
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Mais entre temps, il a découvert la Belgique et la Belgique l'a adopté. C'est vers 1943, que les Belges commenceront à le surnommer l'enfant chéri de Bruxelles.

Raymond Magnier, l'enfant chéri de Bruxelles vers 1945

"Il l'est....un tantinet", l'un de ses succès de l'époque


Désormais, il effectuera des allers et retours fréquents entre Paris et Bruxelles. Mais il se produit également dans le reste de la France : Lille, notamment au fameux Rio, le cabaret de l'Hötel Bellevue tenu par Freddy Beaufort et où débuta Line Renaud en 1946. J'ai retrouvé quelques autres contrats pour Toulouse, Brest et même Casablanca au Maroc.

Certaines des chansons à son répertoire sont éditées en "petits formats".



Il est à Brest en août 1948, où il partage la vedette avec Betty Spell. Il ne le sait pas encore mais il va bientôt être chargé de famille. Peut-être même que sa fille aînée, Martine, est déjà conçue et il a certainement déjà fait la connaissance d'Adrienne, une jeune polyinstrumentiste bordelaise domiciliée alors à Montmartre, et qui sera sa deuxième épouse.

Le Maroc, il va y retourner...et aussi le Sénégal....enfin, le continent africain en général. Pour y exercer son métier de fantaisiste, y donner ses tours de chants mais aussi pour des affaires plus sérieuses qui prendront un tour romanesque. Mais, pour le moment, laissons le fantaisiste à ses fantaisies.











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